* Tokyo

dimanche 18 avril 2010

Chronique Australienne II

Jour 1 et 2 / 17 et 18 avril 2010

17 avril :


Aujourd’hui nous nous rendons a Brunswick Street et Smith Street (une parallèle) pour rendre une visite à Chris un ami de François qui travaille dans une boutique de fringues.
Ca me donne l’occasion de visiter ce qui a été les bas-fonds de Melbourne. En effet, il y a une petite dizaine d’année le coin regorgeait de dealers en tout genre et de petits passages peu éclairés ressemblants plus à des coupe-gorges qu’à nos petites rues parisiennes bordées de lofts aux prix exorbitants. Aujourd'hui le quartier est investi en toute logique par les Bo-Bo, plus connu sous le nom de Bourgeois Bohème. Et cerise sur le gâteau, une bonne partie s’avère être française. On y croise aussi pas mal de hippies vivant de petit bar se fournissant en bière bio et autre denrée cultivée dans le respect de l’environnement le plus strict…





Il y a donc encore quelques squats résistants à l’invasion de la tranche plus aisée qui s’installe.

Au niveau urbanisme le mélange se fait entre d’anciennes maisons anglaises construites au début du vingtième siècle, et architecture contemporaine aux façades de béton teinté et immenses baies vitrées.
Durant la promenade on peut voir s’alterner de nombreux graffs, des galeries de design, des petits bars écolos, et tout ce qui pourrait s’apparenter au mot « bourgeois » ou au mot « bohème ».
Comme tout bon visiteur nous cassons la croute dans un restaurant vert ET végétarien.




Fin de l’après-midi.


Ce soir nous sortons. Nous allons voir un ami de Sack (un autre ami de François) mixer du Hip-Hop dans une des très, très, très nombreuses boites de Melbourne. Nous avons rendez-vous à un angle de rue dont nous profitons pour nous moquer des gens trop ivres et des demoiselles que l’ont croirait nues et dont les talons vacillent. J’apprends un nouveau mot : « cankles » qui veut dire avoir des genoux à la place des chevilles qui trouve son équivalent en français avec l’expression « avoir les jambes en poteaux ».
(Je sais, c’est méchant, mais si seulement elles en montraient moins ce serait moins facile d’en rire…)
Chose que j’avais oublié de vous préciser, ici, tout les vingt-cinq mètres (parfois moins) vous croiserez une armoire à glaces qui vous signale bien entendu l’entrée d’une discothèque. Un autre signe peut aussi vous orienté si vous cherchez un endroit où dansez, c’est l’absence de réglementation concernant la nuisance sonore, ici ça se passe fenêtres ouvertes, le bouton du volume à fond (comme tout club qui se respecte), souvent dans les étages avec une grande terrasse pour les fumeurs. Ca a tout de même son avantage, car de la rue si vous entendez une musique qui vous plaît vous n’avez qu’à monter ou encore danser sur le trottoir… C’est carrément impressionnant.

Je commence donc la soirée par une impression positive, je quitte enfin le monde où les filles oublient de mettre des pantalons et ne savent pas marcher avec des talons de quinze centimètres mais qui s’obstinent à les porter, contre un monde qui ressemble plus à nos bonne vieilles soirées parisiennes où il y a toujours un gars fêlé qui se déguise et embrasse tout le monde sur la bouche et des filles qui n’ont pas manqué de mettre un bas…
Malheureusement l’ambiance parigote n’a pas l’air de brancher les australiens, la soirée manque de public, nous quittons les lieux, d’autant plus que le ticket de Sack a décidé de changer de club.


En sortant une rixe éclate entre trois policiers une jeune fille et, d’après ce que l’on saisit de la situation, son mec. Quand je vous disait qu’il y a baston sur baston à Melbourne je ne rigolait pas. D’autant plus que c’est la Damoiselle qui lance les hostilités en criant et balançant une droite au flic qui tentait de la calmer (précisons que la fille devait peser cinquante-cinq kilos toute mouillée, est en minijupe et porte des talons qui ressemblent plus à des instruments de tortures qu’à des chaussures…). S’ensuit une série d’aspersion de gaz lacrymogène (« Pepper spray » dans la langue du pays) et de coups de matraque avec passage de menottes en prime et une escorte de six voitures toute sirènes hurlantes…

Sur ce nous esquivons les nuages qui piquent les yeux et nous passons à la suite. La boite suivante est décorée façon cabinet de curiosités / boudoir. Plantes vertes, animaux empaillés dont une autruche et une girafe (enfin seulement la moitié), murs rouges, bougies et lumières tamisées, canapés capitonnés au velours écarlates. Musique à tendance électro rock. C’est sympa mais moins dansant.

Nous laissons Sack vaquer à ses occupations et nous rentrons.

Le jet-lag me guette toujours je ne dors pas avant quatre heure du matin.


18 avril :

Très grande promenade à vélo dans le parc jouxtant le zoo de Melbourne et dont je ne me souviens plus du nom. Vincennes me paraît microscopique à côté. Il fait beau, on casse la croute juste entre un petit concert de jazz et le skate park en admirant les tricks des acrobates en BMX roller et planche à roulettes. Journée calme.

Nous rentrons et je vous écris.

Je vous embrasse tous.

E.

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