* Tokyo

jeudi 27 mai 2010

Chronique Australienne IV

Jour 5, 6, 7, 8 et 9

Je sais je prends du retard, ça craint. Mais je vous assure que c’est une vraie galère de trouver une connexion correcte et pas trop chère ici !!!

21 avril :


Réveillée aux aurores pour attraper mon vol de neuf heure à l’aéroport de Tullamarine. (Au passage je croise un A380, c’est vrai qu’il est grand. Ca a l’avantage de nous donner la sensation de voyager en jet privé.)
J’arrive à Sydney vers midi et je trouve finalement l’auberge qui était juste sous mon nez, à la sortie de la Central Station, après un éreintant tour de quartier. Outre mon problème d’évaluation des distances dans ce pays mon sens de l’orientation semble me faire défaut dans ces villes au quadrillage à angle droit et aux pâtés de maison aussi grand qu’un petit arrondissement de Paris… Je m’installe et me familiarise avec les lieux et j’ai la bonne surprise de découvrir un dortoir absolument sans dessus dessous peuplé d’une faune Canadienne, Norvégienne, Américaine et Allemande avide de sorties nocturnes et de boissons alcoolisées (comme en témoigne les cubis de Goone et autre boissons jonchant le sol. Précisons que la traduction de « Goone » se résumerait à la pire des piquettes françaises !).
Malgré la présence de nombreuses filles, ça sent fort le male en ces lieux !



Petites courses, installation et organisation terminées je m’installe à la terrasse de l’auberge. Je choisie délibérément une table au soleil que je partage avec une fille dont le visage m’inspire confiance. Je rencontre donc Agathe, ancienne étudiante de sciences Po installée à Sydney depuis deux mois et en Australie depuis cinq mois. Les jours prochains promettent d’être des plus agréables puisque ma nouvelle comparse se propose de me faire visiter la ville. Celle là même qu’elle arpente depuis si longtemps.

La journée passe vite quand on discute, nous arrivons à la conclusion qu’elle aura, malgré tout, été productive puisque nous avons fait connaissance.
Le soir même nous nous rendons à l’Opéra House si connu sur les cartes postales. Il fait nuit, Sydney s’illumine et arrive à me faire douter de l’expression qui qualifie Paris de « Ville Lumière ». Depuis l’embarcadère on aperçoit l’Opéra, la City, le Harbour Bridge dont les habitants sont si fiers (il leur aura fallut vingt ans pour le construire et soixante ans pour le rembourser!).


L'Opéra House de Sydney


(dans le coin a gauche un petit morceau du Harbour Bridge, mais je trouvais la bouée vachement plus intéressante!)



La City, ou le CBD

Nous revenons vers l’auberge et méditons en chemin devant la rue qui servie de décor au passage de « la femme en rouge » dans Matrix.
Au menu ce soir la petite cantine vietnamienne du coin.
Plus tard c’est l’Happy Hour. Tous les internationaux du coin se pressent au bar de l’auberge qui prendra plus tard des allures de boite de nuit dont on entend les basses jusque dans les étages. (J’ai été élevée à bonne école concernant le bruit accompagnant le sommeil.)

Je me couche, pas vraiment tard, mais un sentiment de tristesse m’étreint, j’ai subitement le moral dans les chaussettes. Je n’ai plus qu’une envie : retourner à la maison. Mon voyage ne fait que commencer et je me sens déjà perdue. Le recul avec lequel j’écris cette chronique et les multiples témoignages d’autres backpackers voyageant seuls me confirme qu’il faut en passer par là pour pouvoir réellement entamer ce qui nous attend. Je saisis enfin la dimension de mon entreprise qui va me permettre autant de découvrir un pays que moi même.

Mais comme le dit si bien un australien qui décèle immédiatement mon angoisse silencieuse à l’heure de la cigarette pré-dodo : « No worries ». Je comprends vite que cette phrase si anodine est ici mode de vie et que pour pouvoir apprécier cette terre je vais devoir l’adopter.

Promis, je m’y tiendrais.


22 avril :

Aujourd’hui mon programme se résume à l’Opéra House de jour et à l’observation lascive de la vie des insectes vivant dans les pelouses du Royal Botanic Garden dont l’entrée se situe en face. Chargé !
En bonnes touristes nous prenons un nombre conséquent de photos et après cet exercice, oh combien physique, la petite sieste au soleil de seize heure s’impose.

Plusieurs jeux de cartes et un nombre incalculable de conversation plus tard il est temps de rentrer car c’est l’heure du diner des moustiques !

Ce soir c’est corona, opossum et papotages à Hyde Park !


23 avril :

Voilà ça fait une semaine. Petit check up rapide, le moral est au beau fixe, finalement ce n’est pas si terrible de voyager seule. Il suffit d’une petite dose de courage pour décrocher de ses habitudes et de ses idées préconçues sur les différentes nationalités auxquelles on se frottera (y compris l’apparence des locaux). La timidité s’efface d’elle même face à la solitude. J’en viens à la conclusion qu’on ne voyage pas vraiment seul, mais partiellement accompagné.
Mon anglais se fait de plus en plus courant et précis.

Vingt cinq degrés Celsius à l’ombre et une irrépressible de m’étendre sur le sable chaud plus tard me voilà sur Bondi Beach qui passe certainement pour être une des plages les plus connues d’Australie. Surfeurs bodybuildés et blondes top less à forte poitrine au bronzage uniforme fréquente assidument les lieux. De nombreux touristes également. Les japonais se démarquent en arborant les multiples couches de vêtements protégeant leur fragile peau blanche et trimbalent leurs habituels appareils photo dernier cri.

Les mouettes sont toujours aussi peu farouches, leur bec salive devant mon fish and chips. Comme lors de mon dernier combat je ne cède pas et parviens à terminer mon repas envers et contre toutes !


24 avril :

Aujourd’hui au programme visite du Darling Harbour de Sydney, énorme port de plaisance avec espace vert, terrain de jeu pour les enfants, vue sur la city. Fréquenté tant par les touristes que par les business man en rendez vous d’affaire aux terrasses des nombreux bar à vins. C’est toujours étonnant d’entendre de la bouche d’un anglophone le nom des cépages français importer en Australie. « Can I have a glass of Chardonnay, please. ».
Malgré l’immensité de l’endroit on en fait vite le tour.
Je retourne à l’auberge et commence à faire mon sac. Ce soir je pars pour Byron Bay et un voyage de quatorze heures m’attend. Ici on voyage en avion ou en bus, les lignes de chemin de fer n’existent pratiquement pas.


25 avril :

Le voyage en bus est l’occasion pour moi de découvrir la campagne australienne. C’est vert, très vert. Le voyage se déroule sur une petite autoroute longeant de nombreux lacs. Il fait jour très tôt (vers six heure moins le quart) et je m’étonne de voir tant de gens s’activer dans les maisons. De nombreux pêcheurs sont déjà à l’œuvre. Leur petite barque flotte comme des bouchons sur la surface immense de ces étendues d’eau. Je risque de me répéter, mais, tout paraît tellement plus grand ici, les lacs, l’océan, les arbres, les distances. Peut être parce que finalement ils le sont.
On m’a dit que la côte est (sur laquelle je voyage en ce moment) est la plus peuplée et la plus urbanisée, pourtant je ne vois que peu de villes et je m’étonne d’observer une nature si préservée et si présente.
J’en oublie que ce pays grand comme treize fois la France ne compte que vingt trois millions d’habitants et que mon constat précédent est donc cohérent.
L’arrêt petit déjeuner se déroule dans une station service à l’ancienne. Le soleil vient de se lever, les couleurs du matin sont tendres et fraiches. On sert des donuts, des cookies, des muffins maisons. Le café au lait est servi dans des mugs, à l’américaine… Pour compléter le tableau les serveuses arborent l’uniforme traditionnel casquette, tablier et polo rose. J’ai l’impression de me trouver dans le film Thelma et Louise, ou encore Les beignets de tomates vertes.
Le chauffeur m’affuble d’un surnom que j’affectionne particulièrement « My little pumpkin » (Ma petite citrouille) je le trouve original, ça change des « Sweetie », « Darling », « Honey », habituels. Je me sens un peu privilégiée…
Bref, arrivée à Byron Bay dans la journée. Je m’installe, prends mes marques dans cette nouvelle auberge. Je rencontre un groupe de français venus en stage en australie pour 6 mois. La vie semble très douce ici…

Désormais je consacrerais une chronique par ville. Cela me permettra de camoufler mes journée de glandouille improductive question « choses à raconter ».

Je vous embrasse tous.

E.

mardi 20 avril 2010

Chronique Australienne III

Jour 3 et 4 / 19 et 20 avril 2010


19 avril :

Aujourd’hui nous sommes Lundi.
Mon guide travaille donc je dois me débrouiller et apprendre à apprivoiser la ville tant bien que mal. Le jet-lag me tient toujours alors je ne commence réellement la journée que vers midi.
J’ai une terrible envie de voir la mer, ou plutôt l’océan, car c’est le Pacifique qui borde les côtes ici. Je décide donc d’entreprendre une excursion vers St Kilda Beach.
Melbourne possède un réseau de tram très développé qui offre foison de destination, l’ennui c’est que si on n’a pas été initié il est parfois difficile de repéré la station à laquelle on doit descendre et c’est relativement embêtant…
La situation me rappelle que, quand j’étais petite et que je prenais le métro avec un adulte, je trouvais fascinant que l’on puisse savoir où l’on va étant donné la complexité que représentait un plan de métro à mes yeux à cette époque (ne parlons même pas du réseau de bus parisien qui me fascine toujours).
Au bout du compte, après de multiples études de plans divers et variés j’arrive à bon port.

Heureusement que je ne m’étais pas embarrassé de serviette et maillot car les méduses ont envahit le rivage, ça ne décourage pas certain baigneur pour autant, mai autant vous dire que pour moi cela signifie que je ne mettrait pas un orteil dans l’eau.
Je remonte à pied vers le centre ville par Fitzroy Street et St Kilda Road, les trottoirs sont occupé par de multiple bar à vins aux terrasses ensoleillées. C’est très calme.

Une fois dans le centre je décide de casser la croute sur les pelouses de la grande bibliothèque de Melbourne, grossière erreur car je me fais pratiquement harponnée par une bande de mouettes affamées et visiblement peu farouches face à mes cris et mes grands gestes. Le gens doivent me prendre pour une folle, mais vaille que vaille, je finirais mon sandwich que ces maudites bestioles le veuillent ou non !

Je retrouve François dans la soirée pour aller diner avec plusieurs de ses amis, dont une certaine Ezther (oui, oui, avec un « z ») originaire de Hongrie.


20 avril :

Maintenant que je maîtrise l’orientation dans la ville je me permets une originalité ! Pas de tram aujourd’hui ! Je ferais tout à pied !
Le quartier de Brunswick Street m’a beaucoup plu, je décide d’y retourner d’autant plus que le chemin pour y aller est très agréable. Je traverse une partie du Royal Park, qui abrite le plus grand Zoo d’Australie, et tout le complexe de l’université de Melbourne où l’on croise évidemment beaucoup d’étudiants et où on peut assister, si l’on a de la chance, à quelques concerts et fêtes d ‘étudiants à la gloire du beau temps comme c’est le cas aujourd’hui.



Goal reached (but atteint), après une quarantaine de minutes de marche je suis a Brunswick Street.



Ensuite je me rends sur les bords de la Yarra River, près du centre, qui traverse une partie de Melbourne pour aller se jeter dans l’océan. Je marche dans le quartier de Federation Square entièrement aménagé pour les piétons et les cyclistes. L’architecture y est très contemporaine, tout près on aperçoit le quartier d’affaire avec ces immenses buildings et ces chantiers. Je retrouve presque mes petites habitudes de titi parisienne et j’ouvre mon bouquin instinctivement en prenant place sur les pavés des quais aménagés au bord de l’eau. « Quelle petite bo-bo celle la ! » direz vous, mais oui, oui, j’assume. Et puis c’est tellement agréable. Il ne manquerait plus que la petite glace Bertillon (cassis, yaourt) pour se sentir à la maison !




Demain je m’envole pour Sydney. Mes plans de voyages prennent forme doucement mais sûrement. J’ai réussi à avoir des nouvelles de Quitterie et Emilien (deux amis de l’école Boulle), que je rejoindrai dans le nord vers Cairns puis vers Darwin. Road trip en voiture en prévision. J’ai hâte.

Je vous embrasse tous.

E.

Petite Parenthèse

Where I used to live in Melbourne City.

Avec tout ce que j’ai fait durant ces derniers jours j’en avais presque oublié de vous présenter mon petit quartier général. Je vis au 12 / 38 Chapman Street, entre le Royal Park et l’Université de Melbourne. C’est une petite banlieue tranquille sans prétention non loin du Victoria Market que l’on peut comparer au marché couvert de la Place d’Aligre à Paris, mais en beaucoup plus grand…

Je vous écris d'ici :


Et plus précisément à cet endroit :






Quelques photos du quartier.

dimanche 18 avril 2010

Liaisons Intercontinentales




Chronique Australienne II

Jour 1 et 2 / 17 et 18 avril 2010

17 avril :


Aujourd’hui nous nous rendons a Brunswick Street et Smith Street (une parallèle) pour rendre une visite à Chris un ami de François qui travaille dans une boutique de fringues.
Ca me donne l’occasion de visiter ce qui a été les bas-fonds de Melbourne. En effet, il y a une petite dizaine d’année le coin regorgeait de dealers en tout genre et de petits passages peu éclairés ressemblants plus à des coupe-gorges qu’à nos petites rues parisiennes bordées de lofts aux prix exorbitants. Aujourd'hui le quartier est investi en toute logique par les Bo-Bo, plus connu sous le nom de Bourgeois Bohème. Et cerise sur le gâteau, une bonne partie s’avère être française. On y croise aussi pas mal de hippies vivant de petit bar se fournissant en bière bio et autre denrée cultivée dans le respect de l’environnement le plus strict…





Il y a donc encore quelques squats résistants à l’invasion de la tranche plus aisée qui s’installe.

Au niveau urbanisme le mélange se fait entre d’anciennes maisons anglaises construites au début du vingtième siècle, et architecture contemporaine aux façades de béton teinté et immenses baies vitrées.
Durant la promenade on peut voir s’alterner de nombreux graffs, des galeries de design, des petits bars écolos, et tout ce qui pourrait s’apparenter au mot « bourgeois » ou au mot « bohème ».
Comme tout bon visiteur nous cassons la croute dans un restaurant vert ET végétarien.




Fin de l’après-midi.


Ce soir nous sortons. Nous allons voir un ami de Sack (un autre ami de François) mixer du Hip-Hop dans une des très, très, très nombreuses boites de Melbourne. Nous avons rendez-vous à un angle de rue dont nous profitons pour nous moquer des gens trop ivres et des demoiselles que l’ont croirait nues et dont les talons vacillent. J’apprends un nouveau mot : « cankles » qui veut dire avoir des genoux à la place des chevilles qui trouve son équivalent en français avec l’expression « avoir les jambes en poteaux ».
(Je sais, c’est méchant, mais si seulement elles en montraient moins ce serait moins facile d’en rire…)
Chose que j’avais oublié de vous préciser, ici, tout les vingt-cinq mètres (parfois moins) vous croiserez une armoire à glaces qui vous signale bien entendu l’entrée d’une discothèque. Un autre signe peut aussi vous orienté si vous cherchez un endroit où dansez, c’est l’absence de réglementation concernant la nuisance sonore, ici ça se passe fenêtres ouvertes, le bouton du volume à fond (comme tout club qui se respecte), souvent dans les étages avec une grande terrasse pour les fumeurs. Ca a tout de même son avantage, car de la rue si vous entendez une musique qui vous plaît vous n’avez qu’à monter ou encore danser sur le trottoir… C’est carrément impressionnant.

Je commence donc la soirée par une impression positive, je quitte enfin le monde où les filles oublient de mettre des pantalons et ne savent pas marcher avec des talons de quinze centimètres mais qui s’obstinent à les porter, contre un monde qui ressemble plus à nos bonne vieilles soirées parisiennes où il y a toujours un gars fêlé qui se déguise et embrasse tout le monde sur la bouche et des filles qui n’ont pas manqué de mettre un bas…
Malheureusement l’ambiance parigote n’a pas l’air de brancher les australiens, la soirée manque de public, nous quittons les lieux, d’autant plus que le ticket de Sack a décidé de changer de club.


En sortant une rixe éclate entre trois policiers une jeune fille et, d’après ce que l’on saisit de la situation, son mec. Quand je vous disait qu’il y a baston sur baston à Melbourne je ne rigolait pas. D’autant plus que c’est la Damoiselle qui lance les hostilités en criant et balançant une droite au flic qui tentait de la calmer (précisons que la fille devait peser cinquante-cinq kilos toute mouillée, est en minijupe et porte des talons qui ressemblent plus à des instruments de tortures qu’à des chaussures…). S’ensuit une série d’aspersion de gaz lacrymogène (« Pepper spray » dans la langue du pays) et de coups de matraque avec passage de menottes en prime et une escorte de six voitures toute sirènes hurlantes…

Sur ce nous esquivons les nuages qui piquent les yeux et nous passons à la suite. La boite suivante est décorée façon cabinet de curiosités / boudoir. Plantes vertes, animaux empaillés dont une autruche et une girafe (enfin seulement la moitié), murs rouges, bougies et lumières tamisées, canapés capitonnés au velours écarlates. Musique à tendance électro rock. C’est sympa mais moins dansant.

Nous laissons Sack vaquer à ses occupations et nous rentrons.

Le jet-lag me guette toujours je ne dors pas avant quatre heure du matin.


18 avril :

Très grande promenade à vélo dans le parc jouxtant le zoo de Melbourne et dont je ne me souviens plus du nom. Vincennes me paraît microscopique à côté. Il fait beau, on casse la croute juste entre un petit concert de jazz et le skate park en admirant les tricks des acrobates en BMX roller et planche à roulettes. Journée calme.

Nous rentrons et je vous écris.

Je vous embrasse tous.

E.

vendredi 16 avril 2010

Chronique Australienne I

Jour 0 / 16 avril 2010

Premier jet de ce journal de bord et donc première constatation.
C’est super dur de partir !

J’avais décidé de papoter pendant le voyage mais pas de pot, je partage ma rangée de siège avec une autre française qui décide de ne pas me décrocher un mot de tout le vol malgré mes tentatives répétées du genre « Vous aussi vous allez en Australie ? », ou encore, « Ce dessert a un goût bizarre ! », choses auxquelles elles ne cessent de répondre que par « Oui. » ou bien « Oui. » sans me retourner aucune question… Pourtant nous avons le même guide pour l’Australie — par conséquent la même destination — nous choisissons le même menu, et nous regardons même Friends et les Simpsons sur le petit écran qui nous servira de divertissement pour les six prochaines heures qui nous mènent de Paris à Doha. Ca fait quand même beaucoup de points communs dans un avion si je ne m’abuse…
Enfin bref, je réalise que ce n’est pas là que je trouverais le réconfort dont j’ai besoin et je laisse vite tomber. On fait avec.

Seconde constatation,
je m’étonne du nombre de français partant en vacances a Doha ou Dubaï, ne cherchez pas d’explications particulières à ma surprise qui se trouve certainement guidée par un élan de patriotisme qui dit que « le Français » se doit de choisir des destinations à fort potentiel culturel car nous savons tous qu’il est communément admis que La France est le berceau du raffinement artistique, architectural, gastronomique… Et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Ne vous méprenez pas mon ton est, bien entendu, ironique.
Mais je m’étonne tout de même de voir tant de gens attirés par ce type de destinations.

J’ai un peu plus de chance sur le second vol, je partage une rangée de quatre sièges avec un jeune indien (dont je ne pourrais déterminer l’âge) avec un chemin de fer collé au dents et qui de surcroit aligne difficilement cinq mots d’anglais. Pourtant nous réussissons à échanger plus qu’avec ma première voisine, j’apprends qu’il vient de Dubaï où il faisait la plonge dans un restaurant mais que son père lui a trouvé un place à Melbourne, mieux payé, et où il pourra rejoindre de la famille (il y a une très grosse communauté asiatique et indienne en Australie).
Grossière erreur durant ce vol, je dors. Le jet-lag promet d’être ardu. Tant pis.

Dans l’avion on me confie l’habituel questionnaire absurde qui me demande si je n’ai pas de drogues sur moi, ou encore une bombe. L’humour français m’inviterait presque à cocher toutes les cases « Yes » mais bon, je n’en ferais rien !
A la douane je découvre une femme charmante qui m’insulte presque du fait que je ne connaisse pas l’adresse exacte de François (l’ami qui m’héberge à Melbourne). L’accueil est chaleureux…

Bref je finis par poser mes valises et je pars pour une ballade nocturne de deux heures où je découvre le Vendredi Soir dans les quartiers branchés. Je croise une faune nocturne très, mais alors vraiment très saoule. Entre la jeunesse dorée asiatique et indienne venues ici pour leurs études les GI Jo's façon australienne qui provoquent des bagarres sur le trottoir et l’australienne moyenne qui a oubliée de mettre un pantalon, voilà ce que l’on appelle un choc culturel…
Sur ce nous rentrons et je vous écris.
Autant dire que vous me manquez beaucoup ainsi que la jungle Parisienne, et encore plus particulièrement la Boulonnaise…
En essayant de rester fidèle à ces chroniques je vous dis à bientôt.
Les retours sont évidemment les bienvenus, les questions aussi et même des conseils si vous en avez.

Je vous embrasse tous.

E.