* Tokyo

vendredi 16 avril 2010

Chronique Australienne I

Jour 0 / 16 avril 2010

Premier jet de ce journal de bord et donc première constatation.
C’est super dur de partir !

J’avais décidé de papoter pendant le voyage mais pas de pot, je partage ma rangée de siège avec une autre française qui décide de ne pas me décrocher un mot de tout le vol malgré mes tentatives répétées du genre « Vous aussi vous allez en Australie ? », ou encore, « Ce dessert a un goût bizarre ! », choses auxquelles elles ne cessent de répondre que par « Oui. » ou bien « Oui. » sans me retourner aucune question… Pourtant nous avons le même guide pour l’Australie — par conséquent la même destination — nous choisissons le même menu, et nous regardons même Friends et les Simpsons sur le petit écran qui nous servira de divertissement pour les six prochaines heures qui nous mènent de Paris à Doha. Ca fait quand même beaucoup de points communs dans un avion si je ne m’abuse…
Enfin bref, je réalise que ce n’est pas là que je trouverais le réconfort dont j’ai besoin et je laisse vite tomber. On fait avec.

Seconde constatation,
je m’étonne du nombre de français partant en vacances a Doha ou Dubaï, ne cherchez pas d’explications particulières à ma surprise qui se trouve certainement guidée par un élan de patriotisme qui dit que « le Français » se doit de choisir des destinations à fort potentiel culturel car nous savons tous qu’il est communément admis que La France est le berceau du raffinement artistique, architectural, gastronomique… Et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Ne vous méprenez pas mon ton est, bien entendu, ironique.
Mais je m’étonne tout de même de voir tant de gens attirés par ce type de destinations.

J’ai un peu plus de chance sur le second vol, je partage une rangée de quatre sièges avec un jeune indien (dont je ne pourrais déterminer l’âge) avec un chemin de fer collé au dents et qui de surcroit aligne difficilement cinq mots d’anglais. Pourtant nous réussissons à échanger plus qu’avec ma première voisine, j’apprends qu’il vient de Dubaï où il faisait la plonge dans un restaurant mais que son père lui a trouvé un place à Melbourne, mieux payé, et où il pourra rejoindre de la famille (il y a une très grosse communauté asiatique et indienne en Australie).
Grossière erreur durant ce vol, je dors. Le jet-lag promet d’être ardu. Tant pis.

Dans l’avion on me confie l’habituel questionnaire absurde qui me demande si je n’ai pas de drogues sur moi, ou encore une bombe. L’humour français m’inviterait presque à cocher toutes les cases « Yes » mais bon, je n’en ferais rien !
A la douane je découvre une femme charmante qui m’insulte presque du fait que je ne connaisse pas l’adresse exacte de François (l’ami qui m’héberge à Melbourne). L’accueil est chaleureux…

Bref je finis par poser mes valises et je pars pour une ballade nocturne de deux heures où je découvre le Vendredi Soir dans les quartiers branchés. Je croise une faune nocturne très, mais alors vraiment très saoule. Entre la jeunesse dorée asiatique et indienne venues ici pour leurs études les GI Jo's façon australienne qui provoquent des bagarres sur le trottoir et l’australienne moyenne qui a oubliée de mettre un pantalon, voilà ce que l’on appelle un choc culturel…
Sur ce nous rentrons et je vous écris.
Autant dire que vous me manquez beaucoup ainsi que la jungle Parisienne, et encore plus particulièrement la Boulonnaise…
En essayant de rester fidèle à ces chroniques je vous dis à bientôt.
Les retours sont évidemment les bienvenus, les questions aussi et même des conseils si vous en avez.

Je vous embrasse tous.

E.

1 commentaire:

  1. Ouiii j'adore... on en veut un peu plus et plus de jours en jours.
    Tu me manques deja la belle, a tres vite.
    Liz

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